Biologie cellulaire : communication intercellulaire

Le temps est venu où les recherches en biologie révolutionneront le secteur médical et les dernières découvertes pourront même changer la vie de certains individus. De récentes études en biologie cellulaire ont démontré que les cellules sont capables d’interagir avec leur environnement et de transmettre des informations grâce à un phospholipide. Au cours de cet article, nous verrons avec Jean-Jacques Perrut, comment les cellules communiquent entre elle et comment cette découverte peut servir à l’humanité.

La communication intercellulaire ça existe !

Beaucoup de gens l’ignorent, mais en réalité, les cellules sont capables de communiquer et d’échanger des messages biochimiques en permanence afin de s’adapter à leur environnement. Apparemment, l’équipe du biologiste Yvon Jaillais a trouvé des éléments de réponse en étudiant le modèle préféré de tous les biologistes : l’Arabette des dames appelée aussi Thaliana.
Cette plante constitue l’organisme modèle pour la recherche génétique car elle possède de nombreux avantages (nombreuse multiplication, petite taille, petit génome). En fait, c’est en début du XXe siècle, que les chercheurs ont commencé à utiliser l’Arabidopsis thaliana. Cependant ce n’est qu’en 1998 qu’elle a été désignée comme organisme de référence. Actuellement, l’Arabette des dames est considérée comme un organisme modèle aussi bien pour la génétique que pour l’évolution, la recherche végétale ou encore la recherche fondamentale. Cette plante, comporte une molécule du nom de « phosphatidylsérine » qui fait partie de la famille des phospholipides, et qui facilite la communication entre cellules. En l’absence de cette molécule, les cellules de la plante se coordonnent et se développent mal.

La communication intercellulaire au service de l’humanité

En pratique, l’équipe des chercheurs ont mis trois échantillons d’Arabette des dames en total isolement, en variant seulement la teneur en phosphatidylsérine et en allant d’une quantité nulle à une quantité élevée. Résultat : l’échantillon dépourvu du phospholipide ne s’est pas développé correctement.
Après avoir observé les boîtes comportant les deux autres plantes, les chercheurs ont pu démontrer qu’en l’absence de phosphatidylsérine, la plante s’adapte mal, contrairement aux autres échantillons bien chargés en phospholipide et dont la courbure de racines s’estime à 30°. Alors que celle de l’échantillon dépourvue de phosphatidylsérine n’a pas dépassé 2,5°.
En manque de phosphatidylsérine, il y a eu un dysfonctionnement au niveau du système de communication entre les cellules, ce qui signifie d’après Jean-Jacques Perrut, que la racine de la plante n’a pas perçu l’information de la réorientation et par conséquent n’y a pas réagi.
En d’autres mots, la mauvaise adaptation de la plante n’est que le résultat de l’absence de communication entre les cellules. En outre, les molécules circulant pour transmettre les informations constituent ce que l’on appelle le « langage » des cellules.
En analysant ce langage, les chercheurs biologistes essayent de comprendre les réactions d’une cellule face à différents types de stress que ce soit d’ordre physique ou chimique, en lui envoyant des signaux pour l’inciter à réagir de la manière voulue.

D’après Jean-Jacques Perrut, l’étude de la façon dont les cellules s’adaptent à leur environnement et communiquent entre elles, pourrait apporter beaucoup à l’humanité. Ceci implique une piste thérapeutique pour le cancer, où les spécialités pourront freiner voire éradiquer la maladie en empêchant les cellules de communiquer entre elles et de proliférer.

 

En découvrir plus :

Découvrez la publication de Jean Jacques Perrut sur le cas Pasteur.

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